Gizele Martin sur la militarisation des favelas

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Des policiers lourdement armés et blindés marchent en formation pendant la Coupe du Monde. Source: Flickr
Des policiers lourdement armés et blindés marchent en formation pendant la Coupe du Monde. Source: Flickr
Author(s)
Gizele Martins

Transcription

Je suis Gizele Martins, j’ai 31 ans et je travaille depuis 15 ans comme journaliste et communicatrice communautaire. J’enquête principalement sur les favelas (bidonvilles au Brésil) et leur militarisation.

Ces deux thèmes sont intimement liés à ma propre expérience. J’ai commencé à travailler dans le domaine des communications communautaires après avoir été témoin des injustices commises dans la favela où je suis née : la « favela da Maré ».

La favela da Maré est située dans la partie nord de Rio de Janeiro, un quartier économiquement défavorisé dans une des villes les plus riches du Brésil. Elle s’étend entre les trois principales autoroutes desservant Rio : la Ligne Rouge, la Ligne jaune et l’Avenue Brésil. Ces routes relient l’Aéroport international Galeao, aéroport principal de Rio, avec le centre-ville et le sud de Rio, les parties les plus riches de la ville.

La favela da Maré est bordée par ces trois autoroutes et la répression contre ses habitants et le processus de militarisation qu’elle subit sont directement reliés à sa situation géographique près de l’Aéroport international et près de la baie de Guanabara. En fait, la favela s’est développée sur un site d’enfouissement sanitaire où se trouvait autrefois la mer (maré signifie “marée” en français).

Comme je l’ai dit plus tôt, j’ai commencé à travailler dans le domaine des communications communautaires à l’âge de quinze ou seize ans à cause des injustices quotidiennes dont j‘étais témoin. La police venait et tuait des jeunes gens, faisait des exécutions sommaires, envahissait les maisons et violait les femmes. La mairie forçait les gens hors de leur maison.

J’ai donc senti le besoin de raconter ces histoires, de dire aux gens ce qui se passait à Maré tout en allant au-delà des informations transmises dans la section des affaires criminelles des grands journaux. Parce que, dans la presse traditionnelle, on ne parle de Maré que dans la section criminelle.

Information sur l'auteur

Gizele Martins est une journaliste et communicatrice communautaire originaire de la favela da Maré au Brésil. Elle écrit pour le journal O Cidadão et le magazine Vírus et est fondatrice de la Escola de Notícias et d’Historiorama .

Traduction: Maude Boudreault

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Gizele Martins est une journaliste et communicatrice communautaire originaire de la favela da Maré au Brésil. Elle écrit pour le journal O Cidadão et le magazine Vírus et est fondatrice de la Escola de Notícias et d’Historiorama .

Traduction: Maude Boudreault

Gizele Martins est une journaliste et communicatrice communautaire originaire de la favela da Maré au Brésil. Elle écrit pour le journal O Cidadão et le magazine Vírus et est fondatrice de la Escola de Notícias et d’Historiorama .

Traduction: Maude Boudreault

Gizele Martins est une journaliste et communicatrice communautaire originaire de la favela da Maré au Brésil. Elle écrit pour le journal O Cidadão et le magazine Vírus et est fondatrice de la Escola de Notícias et d’Historiorama .

Traduction: Maude Boudreault