Colombie

« En septembre 2001, lors de ma demande aux autorités serbes de reconnaître mon droit à l'objection de conscience, douze 12 objos pour raisons religieuses y étaient emprisonnés. Avec la campagne organisée par l'IRG et d'autres groupes pacifistes, j'ai échappé à la prison et, de plus, les douze incarcérés furent libérés dans les mois qui ont suivi.»

Igor Seke, Objecteur de conscience en Serbie

Merci de soutenir notre action pour les objecteurs de conscience et les prisonniers et prisonnières pour la paix. Merci de prendre du temps le 1er décembre – Journée internationale – pour écrire des lettres au prisonniers et prisonnières (cf liste jointe). Et, pour que nous continuions notre action, merci de donner généreusement pour soutenir l'action de l'IRG .

Les premières semaines de 2008, ont vu en Colombie une vague de « batidas » –des rafles– à l’encontre des jeunes dans des lieux publics tels les gares routières pour incorporer les insoumis ou quiconque ne pouvant présenter les papiers adéquats aux autorités militaires.

Dans l'histoire de l'objection de conscience en Colombie, le premier exemple de remise en cause du service militaire obligatoire provient d'une femme, et remonte à 1924. La leader syndicale Carlota Rua, lors du premier Congrès ouvrier, ouvrit les débats en indiquant que les jeunes ouvriers et paysans ne devraient pas être soumis à l'obligation de service national et elle poursuivit en considérant injuste de les retirer à leur terre, où ils contribuent à l'effort national avec leur travail, pour qu'ils détruisent ce monde avec l'armée.

L'ANOOC

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L'assemblée nationale des objecteurs et objectrices de conscience (ANOOC) est un réseau d'organisations et groupes de différentes régions de Colombie faisant la promotion de l'objection de conscience contre tous les groupes armés - légaux comme illégaux - via une approche nonviolente.

Une des principales inquiétudes de l'Assemblée nationale concerne la problématique du recrutement et la militarisation constante de la vie civile par les différents acteurs impliqués dans le conflit armé colombien. C'est pourquoi nous avons décidé les moyens d'action suivants :

J'étais parti à 21 heures de Bogotá dans un bus interdépartemental en route pour Medellín, lorsque ce bus a été arrêté par l'armée nationale dans la municipalité de Guaduas - Cundinamarca, à minuit quarante cinq. L'armée nous a fait rester sur place jusqu'à 1 h 55, avant de nous emmener au bataillon d'infanterie de Guaduas où nous sommes arrivés à 2 h 11. Dans une telle circonstance, on pense : « Que va-t-il nous arriver ? ». Nous étions treize jeunes hommes dans le hangar, jouant avec nos téléphones portables et rigolant un peu, sans savoir ce qu'ils allaient faire de nous.

En Colombie, il fut pour la première fois question d'objection de conscience en 1988, quand un groupe de personnes (des enseignantEs, des philosophEs, des juristEs, des intellectuelLEs ainsi que des hommes et des femmes d'église) ont commencé à remettre en cause le service militaire obligatoire.

Pour célébrer le 10e anniversaire de la communauté de paix de San José de Apartadó, des représentants des autres communautés de paix colombiennes et des visiteurs de quatorze pays différents se sont retrouvés à La Unión et à San Josesito de Apartadó (où la communauté s'est installée après que la police ait occupé le territoire de la communauté originelle) sur la commune de Apartadó, dans la province d'Antioque.

La liberté de conscience et le service militaire obligatoire dans la constitution politique colombienne

Le cadre juridique relatif à l'objection de conscience en Colombie se heurte à la contradiction entre les articles 18 et 216 de la Constitution de 1991. L'article 18 de la partie relative aux droits fondamentaux consacre la liberté de conscience : "nul n'est obligé d'agir contre sa conscience".

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