Internationale des résistant/e/s à la guerre Rapport du bureau de Londres et des membres du Comité exécutif

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DEPUIS la conférence historique au Cap en juillet 2014, le bureau de Londres et le réseau IRG ont continue à faire un important travail à travers le monde, soutenant les objecteurs de conscience, lançant des actions contre les bases militaires et la production d’armes, contrant le recrutement militaire, résistant à la militarisation de la police, propageant partout la résistance nonviolente et créant des réseaux pour se soutenir mutuellement et être plus forts ensemble.

Au cours de l’an passé, il y a eu peu de nouveauté à notre bureau et dans l’organisation. Lors de l’assemblée du Cap, un nouveau conseil a été élu avec une présidente, et ils ont repris le travail impulsé par la précédente équipe. Contrer la militarisation de la jeunesse, thème d’activité qui faisait partie du programme sur le Droit de refuser de tuer, a développé son propre programme, animé par Semih Sapmaz, permanent deux jours par semaine. Selon le succès des fonds qui pourront être collectés, nous verrons comment peut se développer ce programme pour occuper un plein temps. Pour le programme sur la nonviolence, Javier Gárate a quitté le bureau de Londres (mais pas le réseau IRG !) et a été remplacé par Andrew Dey, qui avait auparavant travaillé sur le Manuel pour les campagnes nonviolentes, désormais achevé. Parmi les publications de l’IRG, une deuxième édition du Manuel a été réalisée en février et est en cours un livre sur les mouvements d’objection de conscience, coordonné par Elisa Haf, qui a été détachée l’an dernier au bureau IRG comme travailleuse pour la paix par le mouvement Quaker. Le présent rapport contient aussi des informations sur le travail de l’IRG dans différentes région du monde, sur nos affaires internes, motions et communiqués de presse, notre situation financière et les prévisions pour l’exercice à venir.

C’est une tache difficile de travailler pour la paix et la justice dans ce monde violent, menée de beaucoup de manières différentes. Bien que ce ne soit pas toujours facile, nous gagnons en force et sagesse en nous connectant et en apprenant les uns des autres. De très nombreuses guerres et conflits militaires ont lieu loin de chez nous, mais partout où il y a oppression, il y a résistance. Le défi en cours pour le travail de l’IRG est de trouver des chemins pour se connecter avec toujours plus de luttes différentes dans le monde pour la résistance à la guerre et au militarisme.

Table des matières

Programme sur la nonviolence

Programme sur le Droit au refus de tuer (RRTK)

Programme pour contrer la militarisation de la jeunesse (CMoY)

L’IRG dans les régions

L’IRG en interne

Publications

Finances et récolte de fonds

Programme sur la nonviolence

Changements dans l’équipe

En 2015, le plus grand changement pour le programme IRG sur la nonviolence Programme a été le passage du relai entre Javier Gárate, qui a travaillé à notre bureau de Londres pendant dix ans, à Andrew Dey. Andrew travaille pour ce programme quatre jours par semaine.

Activités du programme

Formation à la nonviolence

Lors du CA de l’IRG au Cap (2014) il a été proposé que ce programme travaille avec les militants de la diaspora érythréenne afin de développer un projet de formation pour mettre en valeur l’ouvrage d’Arbi Harnet (Vendredi liberté). Des préparations et de la récolte de fonds se poursuivent à cette fin et nous avons réuni un petit groupe d’organisateurs de l’IRG et d’ Arbi Harnet (un réseau de militants de la diaspora érythréenne) et identifié deux formateurs pour conduire les séances d’entrainement. Le stage aura lieu aux États-Unis, au printemps 2016.

Le réseau IRG d’Amérique latine a prévu une formation à la nonviolence centrée sur « peur et militantisme sur les défis environnementaux » à Mexico City en septembre 2015. Cela coïncidera avec le premier anniversaire de la disparition de 43 étudiants à Mexico. La formation sera en espagnol et y assisteront des personnes de toute l’Amérique latine. La formation a aidé à tisser des liens entre de nouveaux groupes et individus de la région.

Ressources

Nous avons publié la deuxième édition du Manuel pour les campagnes nonviolentes en juillet 2014, lors de la conférence « Petites actions, grands mouvements » et, depuis, nous avons vendu plus de 1 000 exemplaires. Plus de 30 personnes du réseau de l’IRG ont contribué à écrire ce livre. L’argent a été trouvé par une campagne de financement participatif pour financer la traduction en espagnol et le travail de mise en page et de maquette est pratiquement terminé – nous espérons que cette édition sera disponible en septembre. Des bénévoles travaillent sur d’autres traductions en français, allemand, tigréen (parlé en Érythrée), roumain et turc. Lors de notre conférence « Petites actions, grands mouvements » nous avons été heureux de voir une traduction de la première édition en coréen. Elle a aussi été traduite cette année en slovaque et est accessible gratuitement sur le site Internet : http://www.wri-irg.org/node/24136

Le Comité en charge du programme sur la nonviolence a débattu d’idées pour une nouvelle ressource, avec un objectif centré sur « programme constructif », terme de Gandhi pour « construire un nouveau monde dans la coquille de l’ancien ». Un plan concret a émergé et nous espérons développer une ressource qui va explorer comment saper le militarisme, le patriarcat, le racisme et d’autres formes d’injustices sociales en construisant de nouvelles structures et institutions et comment les projets qui rencontrent nos besoins primaires et quotidiens peuvent être considérés comme des actes de résistance. Nous pressentons que ce travail autour du « programme constructif » peut aussi développer tout un pan spécifique de notre formation.

Profiteurs de guerre

Un élément clef du travail de l’IRG pour contrer les profiteurs de guerre a été la préparation du séminaire international « Stopper le commerce de guerre », qui se tient en octobre 2015. Il rassemblera des militants du monde entier pour apprendre les uns des autres les tactiques et stratégies. Il sera suivi par une formation à la nonviolence et à l’action directe contre le salon de l’armement ADEX [à Séoul]. Les préparatifs du séminaire nous ont aidé à construire des liens avec de nouveaux groupes et individus, en approfondissant nos analyses sur les profiteurs de guerre. Le séminaire sera particulièrement centré sur les moyens pour les militants et les mouvements de défier et résister aux profiteurs de guerre.

En mars 2015, un nouveau Comité a été constitué pour soutenir le travail du programme sur la nonviolence du point de vue des profiteurs de guerre. Il se réunit environ toutes les six semaines pour débattre sur le travail en cours, les nouvelles idées de projets. Il est composé de membre IRG d’Inde, Afrique du Sud, Venezuela, Pays-Bas, Royaume-Uni et Corée du Sud.

La lettre bimestrielle sur les profiteurs de guerre et les actions menées contre eux est diffusée par Internet. C’est une source de nouvelles sur les actions antimilitaristes effectuées et un moyen utile pour le travail en réseau avec des nouveaux groupes et problèmes. Cette lettre de nouvelles incluse souvent une rubrique « le profiteur de guerre du mois » et « la campagne du mois »

Action outside the IDET arms fair after European Network Against the Arms Trade meeting in Brno, Czech Republic
Action outside the IDET arms fair after European Network Against the Arms Trade meeting in Brno, Czech Republic

Financement

 

Aux côtés des membres du Comité de financement, il y a cette année une conduite particulière pour assurer la survie financière du programme sur la nonviolence, et un montant significatif du temps de l’équipe des permanents a été déjà consacré à la recherche de donateurs et à contacter des fondations, avec des projets bien montés pour ouvrir des discussions régulières menées par l’équipe financière. La collecte de fonds pour des évènements spécifiques – comme la formation Arbi Hanet, les traductions du Manuel pour les campagnes nonviolentes – a été un succès, mais nous avons besoin de la consolider afin que le cœur du travail sur ce programme soit aussi soutenu financièrement.

Évaluation

Réalisations

  • Nous sommes très heureux de disposer de la seconde édition du Manuel pour les campagnes nonviolentes et du travail rapide effectué pour ses traductions.

À faire

  • Les problèmes financiers du Programme sur la nonviolence resteront une priorité et nous posent un défi important pour les mois prochains.

Programme du Droit au refus de tuer

Activités du programme

Objection de conscience : un compagnon pratique pour les mouvements

 

Cette année, l’IRG a été très heureuse d’accueillir (à temps partiel) un travailleur pour la paix du programme Quaker de témoignage pacifiste et social, Elisa Haf (voir la partie sur l’équipe du bureau de Londres pour plus d’info). Elle a travaillé pour l’édition d’un nouveau livre : Objection de conscience : un compagnon pratique pour les associations Conscientious Objection: A Practical Companion for Movements.

Cet ouvrage est inspire par notre Manuel pour les campagnes nonviolentes Handbook for Nonviolent Campaigns, maquetté par des militants pour des militants, partageant des expériences, stratégies et aspirations pour utiliser l’objection de conscience comme une stratégie contre le militarisme. Plutôt qu'un texte académique, il est conçu pour aider les mouvements d’objecteurs dans leurs campagnes. Il a été écrit par plus de trente collaborateurs d’Amérique latine, d’Europe, d’Amérique du Nord et du Moyen-Orient.

Depuis septembre il est en vente en anglais et des traductions dans d’autres langues suivent. Il est disponible gratuitement sur Internet. Nous utilisons le financement participatif pour couvrir les coûts de publication, ce qui inclut l’option d’acheter un exemplaire du livre et, plutôt que de le garder pour soi, de l’envoyer à un mouvement d’objecteurs.

Nous avons déjà reçu des propositions de traduction, et, si vous êtes intéressés pour faire une interprétation dans votre langue de cet ouvrage « ressource », merci d’écrire à elisa@wri-irg.org.

Travail avec les mouvements dans les pays

Ruanda

Plusieurs militants ruandais ont participé à la Conférence IRG de 2014 au Cap, et un nouveau morceau du travail du Droit au refus de tuer a été proposé. Depuis décembre 2014, l’un d’entre eux a interviewé des anciens combattants ruandais de la diaspora. Ces propos ont été mis en commun par l’IRG et Connection e.V. (organisation allemande travaillant avec les objecteurs), et constituera la base d’un rapport au Comité des droits de l’homme de l’ONU.

Réseau d’objecteurs et de refuseurs de guerre de la Méditerranée orientale

Ce réseau a été constitué en 2014, lors d’une réunion à Chypre. Il continue à échanger et communiquer par une liste Internet. Plusieurs groupes se sont inscrits cette année afin de partager des communiqués, dont ceux en solidarité avec l’objecteur égyptien Mark Nabil Sanad 'Solidarity with the Egyptian Conscientious Objector Mark Nabil Sanad'.

Au cours de l’année à venir, il sera crucial de poursuivre les discussions à l’intérieur de ce groupe et d’envisager comment ce réseau entend continuer à travailler ensemble. Cela pourra inclure une autre rencontre « physique », une action commune sur des jours particuliers (comme il en avait été débattu autrefois) ou des campagnes coordonnées.

Corée du Sud

Nous continuons à travailler en symbiose avec Un monde sans guerre (World Without War) sur l’objection de conscience comme sur Stopper les ventes d’armes Stopping the War Business, conférence en octobre à Séoul. Nous agissons aussi en liaison avec plusieurs autres organisations qui font aussi pression pour le droit à l’objection au service militaire en Corée du Sud, pays qui emprisonne plus d’objecteurs que tout le reste du monde (dans l’état actuel de nos connaissances)

Cette année, ce travail a porté sur :

  • Dépôt collectif d’un Amicus Curiae [Ami de la Cour en latin. « Notion de droit interne anglo-américain désignant la faculté attribuée à une personnalité ou à un organisme, qui n’est pas partie dans une procédure judiciaire, de donner des informations de nature à éclairer le tribunal sur des questions de fait ou de droit. » Mémoire offert à la Cour ou témoignage non sollicité qui peut être entendu sans formalité, ce processus, surtout utilisé en matière de droits de l’homme, n’est pas encadré dans les codes français et allemands.]. L’opinion d’une tierce partie non concernée par la procédure a été soumise à la Cour constitutionnelle de Corée. Cela a été présenté en septembre 2014, pour le procès de six Témoins de Jehova, par Amnesty international, la commission internationale de juristes, le Mouvement international de la réconciliation et le Bureau Quaker à l’ONU. Le jugement n’est pas encore rendu. Plus d’infos ici : here

  • Une pétition collective, publiée avec Amnesty international, Connection eV et Monde sans guerre, réclamant au gouvernement de Corée du Sud de libérer immédiatement et inconditionnellement tous les objecteurs, la reconnaissance de l’objection comme droit de l’homme inhérent au droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; de constituer des provisions appropriées pour les objecteurs ; de purger leur casier judiciaire de ces condamnations ; d’indemniser les objecteurs qui ont été emprisonnés dans le passé pour leur refus du service militaire. Cette pétition sera remise le 1er décembre 2015, Journée des prisonniers pour la paix.

  • Park Seungho, de Monde sans guerre (WWW) a visité le Royaume-Uni, au cours d’une tournée en Europe. Nous avons organisé plusieurs réunions publiques avec des groupes pacifistes, ainsi qu’un évènement spécial dans les locaux du PPU [Peace Pledge Union, section britannique de l’IRG], occasion de voir leur exposition sur les objecteurs à la Première guerre mondiale. Voir ici public event

Europe de l’Est

En liaison avec Connection e.V. [associé allemand de l’IRG], nous avons prévu l’aide aux refuseurs de guerre d’Ukraine, de Russie et des pays voisins (dont la liste complète n’est pas encore arrêté et comprendra probablement la Lituanie (Lithuania).

La conscription a été introduite en Ukraine en 2014, et rencontre une résistance massive. Notre soutien est de construire un site Internet en ukrainien, russe et anglais, pour donner des informations sur l’objection de conscience, des lignes directrices pour réclamer l’asile dans divers pays sur la base de l’objection et sur l’utilisation des mécanismes des droits de l’homme pour la protection de ceux qui refusent l’armée. Tout cela n’existe pas à ce jour. Cf. A Conscientious Objectors Guide to the International Human Rights System

Colombie

En décembre 2014, le gouvernement colombien a annoncé que le Livret militaire (une carte délivrée par l’armée après l’accomplissement du service militaire) ne sera plus nécessaire pour présenter les examens universitaires. Le mois suivant, la Cour constitutionnelle ordonna au Bureau de recrutement national de résoudre les demandes des objecteurs de conscience sous quinze jours ; de publier un opuscule qui notifie aux jeunes les raisons d’exemption, de sursis, du droit à l’objection, et de mettre fin aux détentions arbitraires (y compris les batidas, recrutement forcé par des rafles sur les espaces publics). Point crucial, la Cour a demandé à l’armée de produire un rapport dans les six mois sur l’exécution de ces ordres.

Chacun de ces développements résulte du travail de lobby de la société civile depuis plusieurs années [les militaires de Colombie sont en guerre contre la population depuis soixante ans], dont les groupes associés à l’IRG et le bureau de Londres. Un élément décisif a aussi été la volonté du gouvernement colombien d’agir pour être considéré comme un État « post-conflit ».

CONCODOC

Le fond mondial de documentation sur la conscription et l’objection de conscience (CONCODOC) n’est plus du tout à jour – les informations sur plusieurs pays n’ont pad été actualisées depuis 1998 (pour les États d’Europe depuis 2005 grâce au Conseil Quaker pour les affaires européennes). Lien : World survey of conscription and conscientious objection to military service

Nous reconnaissons que cette mise à jour est une pièce importante de notre travail et que ce devrait aussi être une responsabilité tournante, car les lois des États et les pratiques changent souvent. Heureusement, nous avons mis en place une méthode pour ce faire, qui implique d’utiliser le travail qui est déjà réalisé pour mettre à jour l’information sur l’objection et la conscription destinée au Conseil des droits de l’homme, à travers la Revue périodique universelle (RPU), un système du Mouvement international de la réconciliation (MIR). Derek Brett, représentant à Genève, qui travaillera avec l’IRG pour utiliser les rapports du MIR, écrit régulièrement pour la RPU afin d’actualiser le CONCODOC à partir d’une base tournante pour les États tels qu’ils apparaissaient avant la RPU.

Nous sommes conscients qu’actualiser le CONCODOC constitue une rude tâche et qu’elle devrait être tournante, car les lois des États et les pratiques peuvent changer souvent. Nous avons conçu une méthode pour ce faire, qui implique de se servir du travail de collecte déjà fait l’information sur l’objection de conscience et la conscription pour le Conseil des droits de l’homme à travers la Revue périodique universelle (UPR), outil du MIR. Leur représentant à Genève, Derek Brett, travaillera avec l’IRG pour utiliser les rapports du MIR, écrits régulièrement pour l’UPR afin d’actualiser le CONCODOC sur une base tournante pour les États, ainsi qu’ils apparaissent avant l’UPR.

Malgré que le CONCODOC ne soit pas tenu à jour rapidement dans beaucoup de cas, il n’en reste pas moins utile. Primo, pour bien des pays, l’information est encore parfaitement adéquate. Deuxio, un pense bête enjolivant le bas de chaque page vous renverra à tout nouveau contenu en relation avec ce pays, qui peut disposer d’informations actualisées, même si celles sur le pays en question datent (voir par ex. Israel).

Nous avons été très heureux d’avoir été contacté il y a peu par un militant soudanais, qui a travaillé avec nous pour écrire une mise à jour. Voir : Sudan.

Travail en réseaux

Nous avons récemment noué un contact avec un nouveau groupe de Thaïlande pour l’abolition de la conscription et nous avons correspondu sur la stratégie de leur future campagne. Nous avons aussi pu transférer des ressources, dont A Conscientious Objectors Guide to the International Human Rights System et Women Conscientious Objectors – An Anthology.

Au sein du réseau d’organisations d’objecteurs, nous travaillons aussi entre autres avec Forum 18 (organisation religieuse sur les droits), Quaker United Nations Office, Connection e.V., et le European Bureau for Conscientious Objection. L’IRG est au Conseil du BEOC. Hülya Üçpinar, membre de notre bureau exécutif, a pu participer à la réunion d’Istanbul en novembre 2014 et Hannah Brock, permanente à Londres, a assisté au CA de Bruxelles en mai 2015.

Contrer militarisation de la jeunesse

Depuis février 2015, une nouvelle personne de notre équipe est salariée pour ce programme (Contrer la militarisation de la jeunesse, CMOY), ce qui traduit le développement d’un projet en programme ! C’est pourquoi vous pouvez maintenant trouver des détails sur ce travail dans sa propre section du présent rapport et non pas dans le Droit au refus de tuer (RRTK) comme les années précédentes.

Évènements

La Journée des prisonniers pour la paix a lieu le 1er décembre et la Journée internationale de l’objection de conscience le 15 mai. Notre rôle est d’encourager les groupes à utiliser ces Journées – pour monter des évènements et des actions – tout en propageant ces mots-là. Nous publions les actions menées dans le monde sur notre site Internet (ici here et là here cette année).

Nous imprimons aussi sur papier la liste des Prisonniers pour la paix chaque année avec notre appel de fonds de novembre. Des signes indiquent que c’est toujours bien utilisé par nombre d’individus ou de groupes qui organisent des évènements pour écrire ensemble des lettres de solidarité.

En 2016, le 15 mai sera une date anniversaire pour les pacifistes britanniques, à cause du 100e anniversaire de la loi établissant la conscription en 1916 et autorisant l’objection de conscience [en pleine Première guerre mondiale]. L’IRG aide des membres du BEOC pour accompagner des évènements au Royaume-Uni (ils tiendront leur AG à Londres autour du 15 mai), cela permettra à beaucoup de sympathisants du BEOC de participer aux manifestations prévues et fera parler dans leur propres pays de cette Journée de l’Objection.

Publications

La lettre de nouvelles CO-Update est publiée tous les deux ou trois mois. Elle reste le seul périodique international sur l’objection de conscience pour tous motifs au service militaire et au recrutement par l’armée.

Le dispositif CO-Alert est toujours actif, mais est utilisé légèrement moins fréquemment que les années passées, en partie à cause de changements dans certains États, ce qui signifie que les objecteurs risquent moins d’être emprisonnés.

Dotation en personnel

Depuis mars 2015, Hannah Brock travaille sur sa demande quatre jours par semaine pour l’IRG. Le cinquième jour (travail consacré au programme sur le droit au refus de tuer ou RRTK) a été initialement assumé par Andrew Dey, mais depuis septembre 2015, il est repris par Semih Sapmaz. Cette journée inclut les tâches sur CO Update, CO Alerts (Mises à jour et alertes) et d’autres missions du RRTK reliées aux différents programmes IRG. Cela fonctionne bien.

Comité du programme RRTK

Le Comité de suivi du programme sur le droit au refus de tuer (RRTK) continue à rester régulièrement en contact.

Nous avons tenu une réunion physique (non virtuellement par ordinateurs) au Cap en juillet 2014, après la Conférence IRG « Petites actions, grands mouvements ».

Toutes les huit semaines, nous avons une conférence téléphonique et partageons les nouvelles par courriels. Cette année notre réunion physique aura lieu à Istanbul en septembre, en parallèle d’un symposium sur l’objection de conscience accueilli par Vicdani Ret Derneği – Association des objecteurs de conscience en Turquie.

Le Comité est composé actuellement de Merve Arkun (nouveau membre de Vicdani Ret Derneği), Rachel Brett (bureau Quaker de Genève auprès des Nations Unies), Boro Kitanoski (Action paix de Macédoine), Igor Seke (de Serbie, vivant maintenant au Mexique), avec Sergeiy Sandler (New Profile, Israël) animant ce groupe et Hannah Brook comme salariée du programme RRTK. Oscar Castro a quitté ce Comité pour rejoindre celui pour Contrer la militarisation de la jeunesse.

Évaluation

Réalisations

  • Objection de conscience : un livre unique constituera un manuel pour les mouvements, où s’y trouvera l’expérience des membres de l’IRG. Cela pose des problèmes, dont un manque de représentation de certaines parties du monde, nous pensons, cependant, que c’est une grande contribution, qui à l’instar du Manuel pour les campagnes nonviolentes, peut être développé par des contenus supplémentaires sur Internet et par de nouvelles éditions, quand la première aura été mise à l’épreuve.

  • Des nouveau travaux avec des mouvements en Europe de l’Est et au Ruanda ont émergé à travers le développement des réseaux existants de l’IRG. Les deux projets démontrent des méthodes que l’IRG peut employer avec des mouvements divers dépendant du besoin exprimé (dans ces cas, en fournissant des informations à des objecteurs individuels, ou en utilisant des mécanismes internationaux de pression sur des gouvernements). C’est pourquoi, nous nous adaptons et sommes en mesure de répondre à l’appel d’individus ou de groupes quand ils nous approchent.

À faire

Il y existe une difficulté dans la mesure de l’impact du programme. L’exemple de la Colombie est parlant – du travail sur plusieurs années par des groupes antimilitaristes a été pour partie dans les changements positifs. Bien que nous puissions être heureux des résultats, il est difficile de savoir exactement la différence qui est due à l’engagement de l’IRG, ce qui peut rendre délicat le travail de communication en particulier avec des étrangers ou des apporteurs de fonds. Quoique nous soyons extrêmement chanceux d’avoir le soutien de la fondation Joseph Rowntree, qui a reconnu la valeur de l’IRG dans l’aide aux mouvements à l’intérieur du pays, cela cause une différence pour leur travail, parfois sensible et parfois non.

- Pour le réseau de Méditerranée orientale, maintenir la vitesse acquise est un problème. Communiquer essentiellement par courriels amène des difficultés pour tous les réseaux (pas uniquement pour celui-ci) : l’accès à Internet, les langues, les styles de travail différents des gens / groupes qui préfèrent communiquer en ligne ou hors Internet. Il est important que des réseaux virtuels aient aussi des rencontres physiques, qui coûtent plus chers en argent et en temps.

- Bien qu’il y ait de grandes et nouvelles occasions pour travailler avec des groupes du Ruanda, de Thaïlande et d’Europe orientale, il convient de se rappeler que notre force ne réside que dans celle de nos réseaux. Par exemple, nous n’avons pas travaillé avec des groupes syriens (en Syrie ou de la diaspora), parce que nous n’avons pas de liens actifs avec eux.

Programme pour contrer la militarisation de la jeunesse (CMoY)

CMoY est le plus jeune des trois programmes menés par l’IRG. Au départ conçu comme une partie du Droit au refus de tuer, il a été développé dans un programme spécifique de l’IRG et a recruté son premier salarié au début de cette année. Semih Sapmaz, qui a rejoint en février 2015 l’équipe des permanents à Londres, travaille actuellement deux jours par semaine dans nos bureaux. L’IRG est aussi en quête de financement pour s’assurer que cette tâche continuera au-delà d’un an.

Activités du programme

CMoY a pour but d’identifier et de mettre en question la façon dont la guerre et les valeurs militaires sont promues et paraissent normales parmi les jeunes partout dans le monde. Ce programme doit in fine, rassembler à la fois les réseaux de militants toujours actifs dans leur milieu pour contrer la militarisation de la jeunesse, encourager plus de gens à se mobiliser sur ces problèmes et leur fournir les ressources nécessaires afin de faciliter leurs actions radicales. Pour ce faire, CMoY déploie plusieurs activités.

Semaine d’action

La toute première semaine international d’actions pour une éducation et une recherche libérées des militaires international week of action for military-free education and research s’est tenue du 25 au 31 octobre 2014. Elle a suivi une Journée d’action day of action au cours de l’année précédente. Les antimilitaristes partout dans le monde ont pris part à des actions pour élever la prise de conscience et contester le rôle des militaires dans l’éducation et la recherche au sein des institutions éducatives. Ce rôle des forces armées leur donne accès aux jeunes gens – il fait la litière du travail de fond pour leur recrutement quelques années plus tard et pour la promotion des valeurs militaires.

Des groupes différents ont utilisé la semaine d’action de façons diverses. Les uns ont dénoncé la présence militaire dans l’éducation par des actions directes, d’autres ont débattu publiquement contre la militarisation de l’éducation, d’autres encore ont projeté des films, écrit des articles et fait campagne dans les médias sociaux. Des participants de différentes parties du monde, dont Demilitarize McGill (Canada), World Without War (Corée du Sud), Alternativa Antimilitarista.MOC et le groupe catalan Desmilitaritzem l’Educació (État espagnol), DFG-VK (Allemagne), Women in Black (Londres), Disarm UWE et Forces Watch (Royaume-Uni), the National Network Opposing the Militarization of Youth (États-Unis) et Quaker United Nations Office (Genève). En plus de ces organisations, vingt-six groupes (de Bolivie, Royaume-Uni, Colombie, Égypte, France, Allemagne, Irlande, Israël, Kenya, État espagnol, Suède, États-Unis, Venezuela) ont publié simultanément un appel : « La guerre n’est pas la réponse : résistez à la militarisation de la jeunesse ! » War is not the answer: resist youth militarisation! Merci de voir le rapport complet sur les évènements de l’an passé ici : here.

La deuxième semaine d’action va se tenir du 14 au 20 novembre 2015. Cette année elle portera plus largement à partir de l’éducation sur d’autres champs et aspects de la militarisation de la jeunesse. C’est le but de CMoY de mener tous les ans cette semaine d’actions avec toujours plus de groupes et d’organisations qui s’y impliquent.

 

Site Internet et médias sociaux

 

Grâce aux contributions de Gary Ghirardi, militant du Réseau national s’opposant à la militarisation de la jeunesse aux États-Unis, qui a accompli un stage à l’IRG, financé en partie par la fondation Joseph Rowntree, http://www.antimili-youth.net/ en août 2014, l’action a pu être lancée. Développée par Netuxo, les articles et mises à jour des informations de partout dans le monde ont été couverts par antimili-youth.net aussi bien que d’autres visuels (vidéos, galeries de photos d’actions, etc.) ayant trait à la militarisation de la jeunesse et à la résistance dans divers pays. Quoique ses contenus soient principalement en anglais, y sont aussi inclus des traductions et des autres éléments en allemand et espagnol.

L’idée de ce site est d’aider le réseau naissant à devenir opérationnel sur les problèmes mondiaux autour de la militarisation de la jeunesse, afin de partager des idées et des tactiques, tout en communiquant avec le grand public. Avec son contenu à jour, il fonctionne comme une plateforme et un centre de ressource en ligne pour les militants et les membres du public en général, intéressés à contrer la militarisation de la jeunesse où ils en ont la possibilité, à partager leurs idées et à apprendre les uns des autres.

À côté du site Internet, une nouvelle page Facebook dédiée au CMoY a été créée en août 2015. Cette page diffuse le contenu provenant du site antimili-youth.net et d’autres sources en lien avec contrer la militarisation de la jeunesse.

Publications

CMoY a lancé le premier numéro de son bulletin Refuse en août 2015. Il sera publié tous les trois mois, avec des articles ayant trait aux problèmes de la militarisation de la jeunesse.

Nouvelle équipe salariée et récolte des fonds

Grâce au don pour le programme sur le Droit au refus de tuer fait par la Fondation Joseph Rowntree, l’IRG a salarié une personne supplémentaire à temps partiel pour un an, affectée au CMoY. Semih Sapmaz, qui travaille habituellement deux jours par semaine à notre bureau de Londres a été intégré à l’équipe salariée en février 2015. L’IRG est en cours de recherche de fonds pour s’assurer de la continuité de cette tâche à partir de cette année pour laquelle le financement est d’ores et déjà encaissé.

Évaluation

Réalisations

  • CMoY s’est développé comme une part du programme RRTK programme qui devient un programme indépendant avec son nouveau salarié.

  • La deuxième semaine d’action se tiendra en novembre 2015.

  • Le nouveau site Internet antimili-youth.net est lancé. Il apporte plus de couverture sociale pour CMoY et son champ d’activités est réalisé par des ajouts d’envois d’actualisations sur les comptes de l’IRG.

  • Un plus grand nombre de militants sont désormais au courant et/ou s’engagent dans le travail de l’IRG sur la militarisation de la jeunesse, rejoignant les groupes de discussion par courriel, participant à la semaine d’action ou suivant le contenu mis à jour du site Internet CMoY et d’autres canaux Internet.

  • Une nouvelle publication – le bulletin trimestriel Refuse – a été lancé.

À faire

  • Le nouveau salarié du programme CMoY ne travaille que deux jours par semaine en raison de la limitation des fonds disponibles. Cela restreint la capacité de l’IRG à pousser ce programme plus vite et plus loin. De plus, cette mission n’est disponible que pour un an. C’est donc un point crucial pour l’IRG que d’obtenir des fonds pour ce programme afin de lui assurer sa continuité au-delà de cette année.

L’IRG dans les régions

Réseau pan africain pour la nonviolence et la construction de la paix (PANPEN)

Depuis sa création en 2012 et sa réorganisation en juin 2014, le réseau PANPEN a connecté entre eux les résistants civils africains radicaux et les militants nonviolents, il les a renforcés pour qu’ils mènent des actions afin de transformer la violence, promouvoir la paix, la démocratie et les alternatives nonviolentes aux conflits. Le réseau comprend plus de cinquante organisations représentant plus de trente pays africains, et il jouit d’une riche diversité de membres : depuis des groupes de jeunes et de femmes à des associations de la société civile, académies ou institutions professionnelles, groupes basés sur la confiance travaillant fortement centrés sur l’usage de la nonviolence comme technique de construction de la paix. Le réseau se dirige bénévolement par un Comité de pilotage de vingt membres, représentant l’Ouest, l’Est, l’Afrique centrale, l’Afrique du Sud et les îles. Certains des membres sont aussi du Moyen-Orient, d’Asie, d’Europe et des Amériques avec de solides connexions en Afrique. Nozizwe Madlada-Routledge, d’Embrace dignity (Afrique du Sud), et Moses Monday John, directeur exécutif de l’Organisation pour la nonviolence et le développement (ONAD, du Sud Soudan), sont les co-présidents de ce réseau PANPEN. Le sous-comité inclut : un secrétariat, une politique de récolte de financements et de leur emploi, de la communication et du juridique. Le Comité directeur et ses structures courantes ont été développés lors des évènements en marge de la Conférence IRG qui s’est tenue à l’hôtel de ville du Cap. La structure est venue ensuite renforcer le réseau.

Lors de sa fondation en 2012, PANPEN apparaissait comme une résultante au sein de l’IRG du programme d’échange de formations à la nonviolence initié par des Africains et accueilli en Afrique du Sud par la campagne de l’association Cessez le feu (Ceasefire), l’intention était de permettre une coordination des efforts de résistance nonviolente pour obtenir un plus grand impact. C’est pourquoi ce réseau est un outil de coordination afin d’apporter des changements sociaux positifs en Afrique et au-delà. Ci-dessous, quelques actions et évènements du réseau, plus significatifs dans les facilitations ou coordinations entre membres et partenaires.

Campagne pour l’embargo sur les armes au Sud Soudan

Comme le conflit s’accentue au Sud Soudan il faut en réponse arrêter la violence, réduire les souffrances humaines et apporter la paix : le réseau, en collaboration avec l’association ONAD, affiliée locale de l’IRG et d’autres partenaires dans ce pays a lancé une campagne pour imposer un embargo sur les armes au Sud Soudan. Plus de cent organisations locales, régionales et internationales ainsi que des individus ont signé la pétition, les communiqués ont largement circulé et ont été soumis au soutien des leaders nationaux, africains et mondiaux. L’action a démarré en octobre 2014 et demandait instamment au Conseil de sécurité des Nations Unies d’imposer un large embargo sur les armes fournies aux deux parties en conflit au Sud Soudan ainsi qu’à leurs alliés. La campagne alertait également les gouvernements étrangers, qui apportaient une aide financière significative au nouvel État (le Sud Soudan), sur le principe « ne pas faire de mal » car le gouvernement local utilisait délibérément les revenus pétroliers à acheter des armes au lieu de pourvoir aux besoins premiers de sa population. Il est à noter que la période de mi-décembre 2013 à mi-avril 2014 a vu les plus horribles exactions de toute l’histoire du conflit soudanais, qui a commencé dans la capitale Juba et s’est étendu jusqu’au Nil supérieur. Au Jonglei [le plus grand des États composant le Sud Soudan] et dans les États de l’Unité, des milliers de civils ont été tués en raison de leur appartenance ethnique ou politique. Le conflit a aussi abouti à des destructions massives de propriétés et au déplacement de 1,9 million de personnes, vouées à crever de faim. Cette campagne se poursuit. Il en résulte que le gouvernement américain et l’Union européenne ont imposé des sanctions ciblées contre quelques commandants gouvernementaux et rebelles, qui étaient considérés comme responsables du massacre de civils innocents. En outre, cela conduisit à inclure ONAD, en tant que membre dans la force tactique de la société civile, baptisée « IGAD Plus », pour continuer le processus de paix, tirant et partageant ses conclusions et recommandations avec le public, les parties prenantes et les belligérants.

Campagne pour le soutien immédiat à la lutte conte Ébola

Après l’apparition du virus mortel Ébola en Afrique de l’Ouest, le Réseau, en collaboration notamment avec ses membres du Liberia (Abel Learwellie de l’église luthérienne locale) a préparé le lancement d’une campagne nonviolente d’actions pour arrêter la propagation d’Ébola. Lancée dans l’urgence en octobre 2014, elle appelait les leaders du monde à prendre des mesures immédiates pour sauver des vies et offrir une chance à la paix ! Le communiqué établissait clairement que la crise d’Ébola n’était qu’une preuve de sous-développement et de l’état catastrophique des systèmes de soins existant extrêmement pauvre dans la plus grande partie de l’Afrique, résultant le plus souvent de la guerre et des conflits brutaux. Désormais, ils sont appelés à des premiers gestes immédiats pour améliorer les infrastructures de santé et de médecine pour tous les pays du continent africain afin d’assurer de meilleurs soins au présent et dans le futur. L’appel porte aussi sur l’Union africaine pour renforcer ses réponses en embauchant un Envoyé spécial sur la lutte contre Ébola et la création d’un Fond spécial pour envoyer une aide médicale immédiate et à long terme pour les besoins socio-économiques des nations et communautés touchées par cette crise. Le réseau a continué de fortement dénoncer toute militarisation de l’assistance humanitaire dans les zones concernées. Cette action a été soutenue régionalement et internationalement, ces efforts croissants dans la lutte contre Ébola ont eu pour résultat que le Liberia a été reconnu avoir éradiqué de ce virus en mai 2015.

Soutien à la démocratie et à la paix au Burundi

Après l’assassinat de manifestants nonviolents protestants contre l’insistance des titulaires pour rester au pouvoir, la démocratie et la paix étaient menacés au Burundi. Le réseau, en collaboration avec des organisations de la société civile locale, ainsi qu’avec ses partenaires africains et internationaux a diffusé en mai 2015 un appel à soutenir la démocratie et la paix au Burundi.

Le 5 juin 2015, une vigile mondiale s’est tenue simultanément à 17 heures dans plusieurs cités ou villes, en solidarité avec le peuple du Burundi dans sa lutte pour la paix. L’appel avait été planifié en collaboration avec les membres du Comité directeur du réseau PANPEN et Matt Meyer, coordinateur du réseau de soutien « Afrique » de l’IRG. Il donnait du pouvoir aux partenaires locaux au Burundi dans leur rôle et leurs responsabilités pour transformer leur pays par des méthodes nonviolentes de changement social et a créé un vaste réseau de solidarité pour la paix (non seulement au Burundi mais aussi dans les Grands Lacs, menant des alliances avec les citoyens concernés du Congo, Ruanda et de tout le continent voire au-delà à travers la diaspora. Ces groupes régionaux (tel le Réseau de solidarité africaine de Durban, en Afrique du Sud) concrétisent l’espace si nécessaire pour un dialogue approfondi sur la coopération et sur les points de pression efficaces pour débarrasser les Grands Lacs de la corruption de corps constitués, gouvernementale et individuelle, du vol, de la dictature, de l’inégalité et de l’injustice.

Ne nous laissons pas tuer : Réseau de réponse en Afrique du Sud au syndrome triple X (alcool, drogue, promiscuité sexuelle)

Le réseau s’efforce à contribuer à apporter le calme et la normalité en Afrique du Sud, il agit en partenariat avec des militants locaux pour stopper les attaques xénophobes. Cette contribution a été rendue possible grâce au Sous-comité du réseau pour la communication et le soutien juridique animé par Milles Tanhira. Le Comité a dessiné et lancé une pétition sur Internet demandant d’agir aux Africains à la tête des États ou d’organes tels l4union africaine pour jouer un rôle moteur et stopper les meurtres barbares et racistes1  La pétition a été grandement soutenue par PANPEN en partenariat avec le Réseau de solidarité d’Afrique (ASONET) et des ONG alertées par un membre actif du réseau à Durban. ASONET travaille aussi avec tous les nationalités africaines, dont : des Africains du Sud, Zimbabwéens, Malawiens, Zambiens, ressortissants de la RDC, Ruandais, Burundais, Sénégalais, Nigériens, Camerounais, etc. afin de faire connaître la situation des immigrés à Durban et dans ses banlieues.

Communication et organisation de la défense juridique

Les actions engagées et ci-dessus rapportées ont renforcé les capacités de communication et de soutien juridique des membres des organisations conduisant à accroître, localement, régionalement et internationalement, rôles et responsabilités. Le Réseau à travers son Sous-comité sur la communication et le soutien juridique a créé une page Facebook et un groupe sur liste de courriels. Il utilise ses connections pour tenir informés ses membres. Ces derniers, comme partie prenante de la conférence de l’Association pour la paix, l’éducation et la recherche en Afrique (AFRERA) contribua à des articles centrés sur des expériences radicales à la base de résistant/e/s civils et nonviolents pour le changement social en Afrique. Quelques membres du Réseau ont également participé en avril 2015 à la conférence d’Abuja (Nigeria) avec l’AFPERA. La conférence a consolidé les relations de travail avec les corps constitués et les incubateurs de matière grise [think tank] de la région. Il en a résulté le plan d’un livre à paraître chez Rawat Publication (au Rajasthan) : Satyagraha / Ujamaa: Contemporary African-Asian Nonviolence and Peace-building Connections (Satyagraha [principe de base de la désobéissance civile nonviolente gandhienne, littéralement « étreinte de la vérité » en sanscrit] / Ujamaa [concept du développement social et économique des familles, lancé en Tanzanie par Julius Nyerere, littéralement « familianisme » en swahili] : Connections contemporaines Afrique-Asie pour la nonviolence et la construction de la paix) qui contiendra des articles de membres du PANPEN, coordonnés par Matt Meyer.

La tournée aux États-Unis de Moses Monday, co-président du PANPEN, qui a eu lieu du 7 au 20 juin 2015, a aussi aide à créer plus de visibilité et à élargir le Réseau grâce à la Ligue des résistants à la guerre (WRL, section américaine de l’IRG) et à la branche américaine du MIR (Mouvement international de la réconciliation). Bien que ce soit une visite privée, Moses, avec le soutien de Matt a tenu un séminaire à New York le 14 juin, où Odette Ntambara du Ruanda (qui travaille en lien avec la Campagne Ceasefire d’Afrique du Sud), B. Aele Learwellie (de l’Église luthérienne du Liberia) et un avocat des droits de l’homme du Kenya… ont fait des présentations. Conséquence : davantage de travail en réseau avec les militants pacifistes des États-Unis.

Défis

Bien que le réseau ait enregistré nombre de succès, dus à son engagement bénévole avec 100 % de ressources locale, il y a quelques problèmes à régler. Ils portent notamment sur : une coordination limitée avec les autres sous-comités comme la récolte de fonds et les politiques de financement, en raison des contraintes de temps et de communications à faciliter. Quelques envois par Facebook ou courriels ne sont pas traduits dans d’autres langues que le portugais ou le français… pour que tous les membres puissent accéder et répondre. Tous les membres du réseau ne sont pas actifs, car trop occupés par leur travail respectif et par leurs employeurs. Pour l’avenir, il est important de satisfaire le besoin d’un secrétariat à temps partiel pour connecter, communiquer et faire le travail de secrétaire avec les membres du réseau. L’image identifiant le Réseau et ses canaux de communication avec les Comités de l’IRG doit désormais être clarifiée, pour déterminer qui rédige les rapports, qui répertorie les projets communs mis en œuvre en Afrique depuis les échanges sur la nonviolence élaborés en 2012.

Recommandations et pistes futures

Le besoin pour l’IRG et PANPEN est de solliciter des fonds et engager un secrétaire à temps partiel afin de maintenir les communications entre les membres ainsi que de soutenir les co-présidents et le comité de pilotage. Cela est reconnu par les organisations membres du réseau afin d’utiliser les ressources locales, tel Internet, les ordinateurs… et de réduire les coûts. L’idéal serait de trouver une personne au moins parlant deux langues (par ex. anglais, français ou portugais) pour aider à la traduction des messages. En attendant, le bureau IRG de Londres peut aussi affecter un salarié ou un bénévole interne comme personne de contact et communication pour le réseau PANPEN et pour renforcer les échanges avec le sous-comité, parler de ce travail dans les médias, Facebook, les blogs, sites Internet, etc.

  • PANPEN et l’IRG doivent lever des fonds pour mettre en œuvre des projets pratiques en Afrique, incluant mais non limités au suivi des échanges de formateurs nonviolents africains, soutenant les actions des membres, les recherches, documentations, etc.

  • PANPEN et l’IRG doivent clarifier les canaux de communications, rôles et responsabilités du groupe de soutien Afrique de l’IRG, du Comité exécutif IRG et autres, afin d’éviter les doubles emplois et mieux coordonner l’engagement.

Conclusion

En conclusion, l’expérience du PANPEN montre qu’il existe de nombreux partenaires potentiels en Afrique, qui seront heureux de nous rejoindre et de contribuer à transformer par le pouvoir des gens la région en un meilleur continent. Les expériences du printemps arabe et les mouvements nonviolents anciens ou émergeants en Afrique nous disent que quand les peuples s’émancipent et que leurs efforts sont coordonnés, le changement est imminent !

L’IRG en Amérique latine : Réseau antimilitariste d’Amérique latine et des Caraïbes (Red Antimilitarista de America Latina y el Caribe – RAMALC)

Depuis le précédent rapport annuel, une nouvelle énergie circule dans le réseau d’Amérique latine. C’est du en grande partie parce que depuis la fin 2014, une conférence mensuelle téléphonique a été mise en place. Y participent différents membres qui s’informent les uns les autres des principales activités sur lesquelles ils travaillent, ce qui signifie qu’il y a une meilleure compréhension sur ce que font les autres participants du réseau, ce qui permet aussi d’être plus clair sur les champs potentiels de collaboration. Les minutes de la conférence téléphonique sont partagées avec le groupe le plus large qui forme la liste irg-al. Cette liste de diffusion continue à être le principal outil de partage d’information à l’intérieur de ce réseau.

En dehors du partage d’informations sur les activités des groupes, le réseau a travaillé sur deux principaux projets : une formation à la nonviolence qui s’est tenue à Mexico et deux publications.

Formation à Mexico

En 2014, le réseau avait organisé à Quito (Équateur) une formation pour des formateurs à la nonviolence. Il y avait été décidé qu’il était important d’avoir un suivi de formation, ayant trait aux stratégies nonviolentes dans des situations d’extrême violence, incluant d’aborder la question de la peur et de la protection an prenant part à une action nonviolente. Mexico avait été suggéré pour le lieu de cette formation.

Après plusieurs mois de travail, la formation a été confirmée pour se tenir fin septembre (au moment où vous lirez ce rapport, elle sera déjà terminée). Il y aura trente participants, dont plus de quinze venants de différents pays d’Amérique latine, le reste étant des militants mexicains. Cette formation est organisée en partenariat avec le Serpaj (Service Justice et paix), SERAPAZ, Maison de la mémoire indomptée et le bureau des Brigades de paix au Mexique.

Les années passes, le réseau avait surtout été formé de groupes d’Amérique du Sud, aussi, l’espoir avec cette formation à Mexico est d’aider à renforcer les relations dans ce pays et aussi en Amérique centrale et dans les Caraïbes.

Cela donnera aussi au réseau l’occasion d’avoir sa réunion annuelle interne.

Publications

À l’une des premières conférences téléphoniques du réseau, est venue l’idée d’avoir deux publications internes. La première est un dossier annuel, avec des articles sur le militarisme et la nonviolence. Il y a un comité spécial travaillant sur ce sujet et les lignes directrices pour soumettre des textes a été envoyé à tout le réseau. Le plan en PDF de cette première édition doit être terminé au mois de novembre, pour que les groupes locaux impriment et distribuent leurs propres copies.

L’autre publication est un blog, qui, nous l’espérons, sera régulièrement actualise, utilisant les informations qui sont partagées sur la liste irg-al et d’autres sources. Il y a d’ores et déjà des travaux en cours pour le blog page et le plan a été lancé à partir du site de la formation à Mexico.

Représentation

Le réseau d’Amérique latine était représenté à la conférence IRG 2014 en Afrique du Sud par Igor Seke, Juan Carlos Obando, Lexys Rendón et Pelao Carvallo et deux de ses membres ont été élus au Conseil d’administration (Lexys et Igor).

IRG en Europe : Le réseau antimilitariste européen

En mars 2015, ce réseau a tenu sa première réunion physique à Milton Keynes (Royaume-Uni). Il faisait suite à une participation au blocage massif de l’Établissement d’armes atomiques de Burghfield (Berkshire) Burghfield Lockdown, coordonné par Action AWE, une campagne d’actions nonviolentes radicales consacrée à arrêter la production d’armes nucléaires aux usines d’Aldermaston et de Burghfield. Chaque entrée de la base était bloquée avec une file sur la route maintenue ouverte par la présence d’énormes forces de police, et aucune arrestation n’a été faite.

Ofog (Suède), Femmes pour la paix et AKL (objecteurs de Finlande), AA. MOC (État espagnol), Agir pour la paix (Belgique), Groupe pour une Suisse sans armée (Suisse) et Trident Ploughshares (Royaume-Uni) ont rejoint l’action puis la réunion du réseau qui suivait. Sur la route de l’action, un bus de plus de vingt-cinq militants a été arrêté à Calais (France) et questionné par la police antiterroriste britannique. Lire le communiqué de presse ici : here.

Après l’action, s’est déroulée la réunion du réseau antimilitariste européen. Elle a été plus productive et dynamique pour les participants qui avaient partagé l’action qui l’avait précédée. Cela construit confiance et énergie !

Nous somme un réseau à travers l’Europe qui entend partager des actions directes nonviolentes contre le militarisme. Les membres différents d’organisations ont des priorités différentes et des lignes de travail à l’intérieur en conséquence – certains sont totalement centrés pour les mobilisations d’actions directes, d’autres ont un moindre intérêt pour ces actions directes.

À la réunion, nous avons appris beaucoup sur le travail de chaque organisation, les nouvelles campagnes et le nouveau travail.

Nous avons tenu une discussion de « café mondial » pour cartographier les divers aspects du militarisme en Europe, et comment en tant qu’antimilitaristes nous pouvons répondre. La réunion a nommé un groupe de porte-paroles composé de représentants de différentes organisations et développé d’autres méthodes de travail, qui nous aiderons à mieux nous coordonner les années à venir.

Nous avons aussi accepté de produire une vidéo commune, qui montrera les diverses actions des membres du groupe. Elle serait prête fin 2015.

D’ici là, le groupe doit également partager des nouvelles sur des initiatives d’action directe faites par les groupes, particulièrement contre les profiteurs de guerre. Nous avons été comblés en mai et juin avec le blocage par le Groupe pour une Suisse sans armée de l’entrée d’une installation militaire pour entraver les discours de vente de la société de drones Elbit Systems blockading the entrance to a military facility ; avec notre section belge Vredesactie et Agir pour la paix ont occupé les bureaux de quatre partis au gouvernement pour protester contre le projet d’achat de nouveaux avions de combat F-35, entre autres occuping the offices of four government parties. Lire plus ici : Read more here. De fin mai à début juin des manifestations locales se sont tenues pendant les manœuvres de l’Otan au Nord de la Suède, de la Norvège et de la Finlande. Le 2 juin, dix militants du réseau Ofog [section suédoise de l’IRG], des Femmes pour la paix et de la Campagne des peuples contre les armes nucléaires, ont pénétré dans l’aéroport militaire F21 de Luleå pour simuler les conséquences de guerre en se couchant sur la piste d’atterrissage doing a die-in on the runway. Ils ont été arrêtés dans l’enceinte de l’aéroport, mais relâchés plus tard le même jour.

Les membres nommés au Conseil des porte-paroles pour le réseau ont envisagé une date de prochaine réunion, probablement à l’occasion d’un projet d’action du AA.MOC [section IRG de l’État espagnol] contre les manœuvres Otan « Jonction Trident » d’octobre-novembre 2015 NATO 'Trident Juncture' exercise in October/November 2015. Aussi bien que les groupes listés ci-dessus, qui ont pris part à l’action de Burghfield, DFG-VK (Allemagne), Peace News (Royaume-Uni) et d’autres militants individuels sont aussi dans ce réseau antimilitariste européen.

L’IRG en Extrême Orient (l’Asie occidentale est couverte dans le paragraphe Méditerranée orientale)

L’IRG ne dispose pas de réseau régional en Asie. Cependant, il y a des associés IRG actifs dans ce continent, dont Un monde sans guerre, en Corée du Sud World Without War (WWW) qui accueille notre conseil en octobre, ainsi que le séminaire international « Stopper le commerce de guerre » Stopping the War Business. Voir dans le rapport du programme sur le Droit au refus de tuer notre travail avec WWW pour l’objection de conscience en Corée.

Nous avons aussi été en contact avec un nouveau groupe Thaï, Abolir la conscription en Thaïlande, et avons correspondu sur la stratégie de leur future campagne (voir § RRTK).

Quelques amis d’Inde, dont ceux de Mozda, qui avaient organisé en 2010 notre AG et conférence à Ahmedabad (Gujarat), étaient présents lors de notre réunion en Afrique du Sud, dont le développement des industries minières était un des points forts de l’une de nos journées en assemblée plénière, avec l’intervention d’Anand Mazgaonkar. Des participants de Timor-Est étaient aussi venus, ainsi que Subhash Kattel, du Népal (élu au CA de l’IRG).

Nous espérons que « Stopper le commerce de guerre » Stopping the War Business, le séminaire international d’octobre, à Séoul, donnera une chance à plu de mouvements d’Asie d’entrer en relation avec l’IRG et entre eux.

L’IRG en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient

Voir le paragraphe sur le Droit au refus de tuer.

L’IRG en Australie et Océanie

L’IRG a une section en Australie et un membre individuel en Papouasie Occidentale. Un article a été inclus dans la deuxième édition du Manuel pour des campagnes nonviolentes sur les résistances en cours à l’occupation indonésienne de la Papouasie Occidentale.

L’IRG interne

Conférence international au Cap en 2014 et l’Assemblée générale

C’était la première AG de l’IRG qui s’est tenue en Afrique, avant la Conférence « Petites actions, grands mouvements » et le Conseil de l’IRG. Environ soixante personnes y ont participé [dont un délégué de l’Union pacifiste de France].

Lors de l’AG a été désignée une nouvelle présidente : Christine Schweitzer, déjà membre du Bureau exécutif et déléguée de la section IFGK (Berlin).

L’AG qui suit la Conférence internationale est aussi le lieu où des propositions – la plupart émanant de la conférence elle-même, mais pas exclusivement – sont apportées à l’IRG comme un tout pour en décider la suite.

Lors de cette AG, trois motions ont été proposées et adoptées :

 

·War Resisters' International statement on Ukraine

·WRI statement on self-immolation in protest against Reinterpretation of articles 9 of Japanese constitution

·WRI statement on the present Israeli assault on Gaza

Des propositions supplémentaires pour le travail avec les objecteurs de conscience au Ruanda, avec la diaspora érythréenne et pour une formation à la nonviolence centrée sur le genre ont été acceptées. L’avancement de ces travaux se trouve dans les paragraphes respectifs du programme sur le Droit au refus de tuer (RTRK).

 

Exécutif

Le nouveau Bureau exécutif s’est depuis réuni trois fois physiquement : mi-octobre 2014 à Londres, début janvier 2015 à Londres et début juin 2015 à Istanbul. De plus, l’exécutif a tenu une conférence téléphonique une fois par mois.

Comme annoncé au Cap, Dominique Saillard a démissionné du poste de trésorière à la fin de l’exercice 2014. Sa fonction a été reprise par Sergeiy Sandler, coopté par l’exécutif – cette cooptation doit être confirmée par le CA de Séoul. En conséquence, le Bureau a été réduit d’un membre. Il a été débattu sur le besoin de trouver un membre supplémentaire. Il est vite apparu que ce n’était pas un point extrêmement urgent, c’est pourquoi l’exécutif n’a pas été plus loin dans l’identification et la cooptation d’un nouveau membre, le Bureau a demandé au Conseil d’entamer un processus de recherche pour un membre supplémentaire, qui sera élu à Séoul ou plus tard par courriel ou encore par la réunion du CA de 2016. L’exécutif pressent fortement que cette personne devrait venir d’Amérique latine ou d’Afrique, pour des raisons d’équilibre régional, et qu’une commission d’audition du CA sera nécessaire pour évaluer et trouver le ou la bon/ne candidat/e.

Les minutes de la précédente réunion du CA ont été distribuées. Les principaux points discutés par le Bureau ont été le budget et la récolte des fonds, la réunion du CA 2015, le processus stratégique pour repérer les prochaines étapes des divers programmes IRG et, avant la fin de l’année, l’engagement d’un nouveau salarié pour le nouveau programme sur la Nonviolence, en remplacement de Javier Gárate et pour le nouveau programme CMOY (Contrer la militarisation de la jeunesse).

Groupes de travail

Le groupe de travail queer (gay) existe encore formellement, mais n’a pas tenu de réunion physique ou virtuelle cette année.

Le groupe de travail des femmes s’est réuni plus d’une fois au Cap durant la Conférence IRG « Petites actions, grands mouvements ». La liste électronique continue d’exister, mais les communications sont tout à fait rares.

Permanents

L’an passé a vu un grand nombre de changements dans l’équipe des permanents au bureau de Londres.

Au début de mars 2015, Javier Gárate a quitté le personnel de l’IRG après avoir été le premier salarié du programme sur la Nonviolence depuis dix ans (avril 2005). Javier nous manque beaucoup au bureau, mais reste actif dans le réseau antimilitariste d’Amérique latine et vit désormais à Gand (Belgique).

Sur la période couverte par ce rapport, nous avons accueilli deux travailleurs pour la paix des Quaker pour la paix et le témoignage social (QPSW), une disposition habituelle au Royaume-Uni, où les organisations du mouvement pacifiste accueillent un salarié pour un an, payé par le QPSW. Le premier Andrew Dey, a terminé sa période à l’IRG fin août 2014, ayant été responsable l’année précédente de la deuxième édition du Manuel pour les campagnes nonviolentes Handbook for Nonviolent Campaigns. Plusieurs membres de l’IRG ont rencontré Andrew pendant son travail inlassable lors de la Conférence « Petites actions et grands mouvements » au Cap. Toute l’année il a été avec nous comme un travailleur pour la paix : il travaillait quatre jours par semaine pour l’IRG et le cinquième pour Action AWE, une campagne radicale d’action nonviolentes consacrée à l’arrêt de la production d’armes nucléaires dans les deux usines d’armes atomiques d’Angleterre. Cependant, Andrew n’est pas resté éloigné de notre bureau longtemps, car en février 2015 il commence à travailler comme salarié au nouveau programme IRG sur la Nonviolence, prenant la suite de Javier. Il consacre à l’IRG 4 jours par semaine à ce programme. Andrew ne sera pas avec nous à Séoul pour le séminaire « Arrêter le commerce de guerre » Stopping the War Business : il a une bonne excuse, il attend avec sa partenaire un bébé pour cette semaine là. Nous avons tous hâte de les rencontrer !

Depuis septembre 2014, un deuxième travailleur pour la paix du QPSW nous a rejoints : Elisa Haf travaille à mi temps (2,5 jours/semaine) avec l’observatoire des Forces Forces Watch, une organisation ayant son siège au Royaume-Uni, qui examine minutieusement l’éthique des pratiques du recrutement des forces armées et lutte contre les efforts des militaires pour faire pénétrer leurs valeurs dans la société civile. À l’IRG, Elisa est l’éditrice du livre à venir sur « Objection de conscience : un compagnon pratique pour les mouvements » Conscientious Objection: A Practical Companion for Movements. Elle est aussi investie dans de nombreux autres aspects du travail de l’IRG, dont les publications et édite le numéro spécial des nouvelles sur les profiteurs de guerre sur le genre on gender.

Un autre grand changement à nos bureaux de Londres a été l’arrivée de Semih Sapmaz, premier salarié spécifiquement attribué au programme pour contrer la militarisation de la jeunesse. Il travaille deux jours par semaine pour l’IRG et a commencé en février 2014. Beaucoup d’entre vous qui ne l’ont pas encore rencontré le verront à Séoul.

Hannah Brock poursuit son travail sur le programme pour le Droit au refus de tuer (RRTK), et est passée cette année sur sa demande à 4/5e de temps pour l’IRG (4 jours/semaine). Le 5e jour de travail sur ce programme RRTK est désormais assumé par Semih. Cela inclus le jour sur la mise à jour du site sur l’objection et celui des appels urgents CO Update, CO Alerts, et les tâches en lien étroit avec le programme sur la Nonviolence.

Toute l’équipe, avec les bénévoles et les stagiaires, tient des réunions régulières dont les comptes rendus sont adressés au Bureau exécutif.

Stagiaires et bénévoles

À notre siège, nous avons eu deux bénévoles cette année. Bien qu’il habite maintenant à des kilomètres de Londres, Martyn Lowe continue de voyager jusqu’à nos bureaux pour nous aider à envoyer par La Poste notre lettre d’appel de fonds tous les six mois (comme il l’avait promis !).

Entre mai et juillet, nous avons aussi accueilli David Scheuing, venant d’Allemagne, qui nous a aidé à mettre à jour notre base de données sur le réseau, a édité le numéro du Fusil brisé sur la militarisation des frontières et corrigé l’ébauche du nouveau livre sur l’objection de conscience. Cela a été une joie d’avoir David avec nous – Merci !

L’IRG est aussi soutenue par un large (et croissant) réseau de traducteurs – certains sont membres du Conseil ou de l’Exécutif, d’autres sont arrivé bénévolement par notre site Internet. Tous nos remerciements à : Demet Caltekin, Manuel Torres, Candela, Carlos Barranco, Nayua Abdelkefi, Igor Seke, Matias Mulet, Laura Perez Poza, Oscar Henchunao, Pedro Ballestreros, Clara Delgado, Eva Aneiros, Cristian González, Mabel Pedemonte, Mayra Cavilla, Yolanda Alvarez, César Pérez, Gabriela Carcia Calederon Orbe, Marin Vallarino Arrospide, Carolina Olivero, Lydia Saiz, Paul Rankin, Rebecca House, Ruby Starheart, Ian MacDonald, Grace Brown, Anjali Mukhi Navalrai, Florian Schweitzer, Inge Dreger, Gerd Büntzly, Achim Schmitz, Christine Schweitzer, Kai-Uwe Dosch, Anne Dietrich, Rainer Sonntag, Caroline Wedler, Richard Meakin, Diana Vega, Laura Guthrie, Lewis Sinkala, Benjamin Lacey, René Burget, Tikiri, Marion List, Serge Vanden Berghe, Bastien Zara, Eve Tignol, Alice Rene, Nolwenn Gaudin, Frederic Audebrand, Yoann Re, John Bogard, Bryony, Justin Hoffman, Rebecca House, Bastien Zara, Yoann Re, Lewis Sinkala, Eleonora Romagna, Elisa Spinelli, Eleonora Romagna, D Phillips, Asunción Serrano, Laura Poza, Laura Sanquer, Colin Brace, and Anastassia Puskarjova.

Lyn Setchell nous a également aide pour la maquette et la mise en page du livre sur l’Objection et Park Seungho a réalisé la couverture.

Nous avons enfin grandement apprécié le temps que nous a consacré Carlos Ronceros, qui nous a aidés pour notre équipement informatique – des mises à jour d’ordinateurs à l’installation complète de nouvelles bécanes. Merci Carlos !

Publications

Toutes les publications électroniques de l’IRG sont disponibles sur our website. Vous pouvez vous y abonner pour les recevoir directement dans votre boîte électronique ici : here.

Suite de Publications

The Broken Rifle

Le Fusil brisé est la principale lettre de nouvelles de l’IRG, elle est publiée en anglais, espagnol, allemande et français. Elle se trouve en ligne avec une version pdf disponible et envoyée comme un courriel. L’équipe utilise souvent le Fusil brisé en voyageant et assistant à des évènements. Cette année, nous avons commencé à utiliser le site Internet « Issuu » pour publier la version pdf de notre magazine, qui le rend plus facile à lire sur des tablettes, ordinateurs portables et lecteurs e-book. Vous pouvez vous inscrire gratuitement, aussi bien que lire des numéros précédents dans les quatre langues, ici : issuu.com/warresistersint

Depuis juillet 2014, les numéros suivants ont été publiés :

Avril 2015, n° 102 : Militarisme d’État, militarisation sous les forces armées State militarism: Militarisation beyond the armed forces

Décembre 2014, n° 101 : Solidarité internationale International solidarity

Octobre 2014, n° 100 : Stratégies contre la guerre Strategies against war

Site wri-info

WRI-info (Info IRG) est la principale liste de diffusion publique de l’IRG par courrier électronique. Les nouvelles sont partagées sur cette liste en tant que de besoin – habituellement pour les communiqués de l’IRG, les annonces importantes et les histoires des résistant/e/s à la guerre War Resisters' Stories.

War Resisters' Stories

Les histoires des résistant/e/s à la guerre est un petit bulletin mensuel de nouvelles du réseau IRG. Il contient cinq histoires par numéro, à la fois du bureau et du réseau IRG. Il est maquetté pour donner aux gens les points phares des récentes activités, aussi bien que de les d’attirer leur attention vers les évènements à venir, de façon brève et incitative.

CO-Update

L’actualité sur l’objection (CO-Update), produite en anglais, est la lettre de nouvelles par électronique du programme sur le Droit au refus de tuer (RRTK). Depuis l’été 2012, il paraît tous les deux mois. Il contient des informations sur l’objection de conscience et la conscription dans le monde, ainsi que des nouvelles sur l’activité du RRTK.

CO-Alert

L’IRG a lancé ce système par courriels en juillet 2001, pour alerter les souscripteurs sur l’emprisonnement et les autres difficultés auxquelles font face les objecteurs. Depuis, des centaines d’appels urgents ont été envoyés. Ce système d’alertes a été intégré dans le programme IRG de base de données sur l’objection, et se trouve désormais administré totalement à travers le site Internet de l’IRG. La liste de diffusion n’existe qu’en anglais, bien que certains appels soient disponibles dans d’autres langues sur notre site. Merci d’encourager le plus de personnes possible à rejoindre cette liste : http://lists.wri-irg.org/sympa/info/co-alert

warprofiteers-news

La lettre de nouvelles par courriel sur les Profiteurs de guerre War Profiteers News est publiée en anglais et espagnol, habituellement tous les deux mois. Elle a été un outil important pour fournir l’information sur des sujets en relation avec les profiteurs de guerre à un grand échantillon de groupes et de militants. Elle a facilité le travail en réseau des groupes actifs sur cette campagne contre les profiteurs de guerre.

Médias sociaux

Cette année nous avons développé notre travail sur les médias sociaux. Nous avons pour but de poster sur Facebook chaque jour, sur Twitter aussi régulièrement qu’il semblera nécessaire et aussi sur d’autres réseaux – comme Diaspora. Nous avons également essayé de reposter et retwitter les messages produits par les groupes affiliés à l’IRG.

Facebook

Vous pouvez trouver l’IRG ici : http://www.facebook.com/pages/War-Resisters-International/116749965016853. Nous savons que nous avons près de 3 500 followers – avec une augmentation de 1 000 dans une année !

Causes

Vous pouvez trouver l’IRG ici : http://www.causes.com/warresisters. Nous avons plus de 4 300 followers, et utilisons souvent Causes pour promouvoir nos lettres de nouvelles et inciter les gens à participer aux actions à partir des appels urgents « CO-Alerts ».

Twitter

Vous pouvez trouver l’IRG ici : https://twitter.com/warresistersint. Nous avons autour de 2 400 followers. Vous pouvez utiliser cette liste this list pour voir les apports sur twitter par les affiliés de l’IRG.

Diaspora

Un service de distribution sociale en réseau. Vous pouvez trouver l’IRG ici :

https://joindiaspora.com/u/warresistersinternational

Livres

Manuel pour les campagnes nonviolentes, deuxième édition

Cette deuxième édition a été lance à la Conférence “Petites actions, grands mouvements, où nous avons vendu 1 000 exemplaires de ce Manuel, qui est en cours de traduction en anglais, allemand, français, turc, roumain et Tigréen. Ce livre a été écrit par plus de trente membres du réseau de l’IRG de toute la planète et beaucoup d’articles de la première édition ont été actualisés ou totalement réécrit.

Objection de conscience : un compagnon pratique pour les mouvements

Ce livre a été rédigé en 2015, par des militants du monde entier faisant campagne sur l’objection, dans le but d’aider les mouvements à traiter avec des dynamiques de pouvoir, dépasser les problèmes externes auxquels ils font face et renforcer le concept d’objection en l’utilisant de façon nouvelle et innovante. Elisa Haf a travaillé avec nous à temps partiel depuis un an grâce au programme Travailleur de paix du QPSW (Quakers) sur cette contribution importante pour construire des mouvements stratégiques sur l’objection de conscience. Comme son rapport annuel a été écrit, les derniers préparatifs à la publication sont finis !

Motions et communiqués de presse

Depuis le dernier rapport annuel, l’IRG a diffusé sept prises de position [motions] sur des thèmes variés. Elles sont toutes disponibles en ligne et plusieurs ont été distribuées comme communiqué de presse aux médias concernés par le sujet. Parmi les plus récentes :

·WRI supports human rights defenders in Venezuela, L’IRG soutient les défenseurs des droits de l’Homme au Venezuela, 12 juin 2015

·International Statement: Solidarity with the Egyptian Conscientious Objector Mark Nabil Sanad, Communiqué international : Solidarité avec l’objecteur de conscience égyptien Mark Nabil Sanad, 10 avril 2015

·War is not the answer: resist youth militarisation! La guerre n’est pas la réponse : résistez à la militarisation de la jeunesse ! Appel à l’action, 25 octobre 2014

·Ebola is both preventable and controllable: Statement of the Pan African Nonviolence and Peacebuilding Network, Ébola est à la fois évitable et maîtrisable : Communiqué du Réseau panafricain pour la nonviolence et la construction de la paix, 10 octobre 2014

·War Resisters' International statement on Ukraine, Déclaration de l’IRG sur l’Ukraine, 20 juillet 2014

·WRI statement on self-immolation in protest against Reinterpretation of articles 9 of Japanese constitution, Déclaration de l’IRG sur le suicide par le feu pour protester contre la réinterprétation de l’Article9 de la Constitution japonaise, 15 juillet 2014

·WRI statement on the present Israeli assault on Gaza, Déclaration de l’IRG sur l’attaque de ce jour par Israël sur Gaza, 14 juillet 2014

Finances et récolte de fonds

Cette année, 2015, a été décisive pour le maintien financier à long terme du bureau de l’IRG à Londres et de ses programmes. Depuis plusieurs années, l’IRG s’affaiblissait en puisant dans ses réserves financières (couramment d’environ 64 000 £) avec un déficit structurel de l’ordre de 20 000 £ par an. Ce déséquilibre résultait du fait que nous avions bénéficié d’un solide don (du Fond Charitable Joseph Rowntree) qui finançait le programme sur le Droit au refus de tuer, mais nous n’avons pas de source de fonds similaires pour le programme sur la Nonviolence. Avec un peu de chance et le succès d’une récolte de fond occasionnelle et unique, nous avons réussi à enrayer les déficits qui épuisent nos réserves depuis dix ans et nous sommes aussi devenus plus économes pour nos dépenses.

Néanmoins, 2015 a permis des opportunités qui ont finalement sécurisé nos ressources à long terme pour tous les programmes de notre bureau. D’abord, depuis fin 2013, nous avons enfin réussi à obtenir des dons spécifiques couvrant le noyau dur de nos dépenses (surtout les salaires) pour le programme sur la Nonviolence par le biais de sommes relativement faibles 5 à 6 000 £). En 2015 nous avons reçu un premier don pour cet objectif par le Réseau pour le changement social (dont le siège est au Royaume-Uni) assorti d’un don plus important actuellement en révision (et d’une précédente présélection). Nous avons des raisons d’espérer que cela puisse devenir une source régulière de recettes, couvrant une part significative des coûts essentiels de ce programme. D’autres sollicitations restent, bien sûr, en cours.

De plus, cette année nous avons lancé un nouveau programme sur contrer la militarisation de la jeunesse, dont les fonds pour la première année ont couvert une part des dons du programme sur le Droit au refus de tuer. La militarisation de la jeunesse est un sujet qui a engrangé une bonne dose d’enthousiasme au sein du réseau IRG et d’un point de vue financier, ce programme dispose d’un fort potentiel pour obtenir des fonds réguliers. En 2015 nous concentrons nos efforts pour récolter ces ressources, et ainsi garantir la survie financière de l’IRG pour le long terme.

La trésorière de l’IRG, Dominique Saillard, a démissionné début 2015 après sept années dans la fonction. Elle a été une trésorière incroyablement dévouée, un membre du Bureau exécutif en général et a beaucoup contribué pour que notre bureau reste ouvert et dispose de fonds suffisants pour ses missions. Dans son rapport au Conseil, Domi a toujours souligné solennellement le besoin de revitaliser notre réseau – qui génère des revenus pour le bureau de l’IRG. Il y a eu une époque [lointaine] où le bureau de Londres était entièrement soutenu par les cotisations des sections et associés et par les dons individuels. Aujourd’hui, ces sources de financement ne couvrent que 10 % du budget annuel. Comme ce n’est pas demain que les cotisations représenteront la totalité de nos dépenses, pendant la tenue des comptes par Domi ces versements ont plus que doublé et couvrent désormais les dépenses non prises en charge par les programmes, comme le loyer des bureaux et le coût des réunions de l’Exécutif.

Domi a assumé un rôle central dans notre travail de collecte de fonds pour notre conférence en Afrique du Sud – un évènement d’une grande importance politique, qui aurait pu devenir un lourd fardeau pour les faibles réserves restantes de l’IRG, mais qui s’est terminé par un gros succès, même du point de vue financier.

En raison de ces efforts et des derniers succès, notre budget 2015 est le seul, de mémoire récente, pour lequel nous prévoyons de façon réaliste de finir l’année sans déficit. Le résultat financier pour l’instant (au moment où nous écrivons, nous avons la balance des comptes au 30 juin) montre que notre optimisme est en grande part justifié. Les comptes montrent un déficit de 1 000 £, qui est logique avec un budget équilibré en fin d’exercice.

Mais nous n’y sommes pas encore. Comme Domi nous le répétait souvent, si l’IRG se considère comme un réseau pacifiste radical, cela doit aussi se refléter dans la manière dont sont financés son bureau central et ses programmes. Le réseau dans son ensemble doit partager les efforts et la responsabilité pour générer les revenus nécessaires au fonctionnement du bureau de Londres. Comme les cotisations constituent une part importante de cette responsabilité, il y a d’autres moyens par lesquels vous, les affiliés à l’IRG, pouvez participer au développement. Cela inclut, par exemple, d’aider l’IRG à accroître son fichier de donateurs parmi nos cercles traditionnels (la plupart des donateurs ont été contactés il y a des décennies au Royaume-Uni). En tant que réseau international, l’IRG a besoin d’une base de donateurs dans tous les pays. Pour cela, il faut partager le savoir et l’expérience accumulé dans le réseau pour aider le bureau à accéder à de plus en plus de fonds en dons.

Comme signalé au début, 2015 est une année cruciale pour la viabilité financière future de l’IRG. Nous avons encore besoin de toute votre aide et collaboration afin de contribuer à passer ce cap décisif et obtenir un résultat positif.

Apperçu de l’année à venir

L’approche pacifiste radicale des défis courants, crises et guerre, forme une position très minoritaire – à la fois internationalement et dans beaucoup de nos pays. Pas besoin de nous faire des illusions là-dessus. Cependant, ces défis ne doivent pas nous faire oublier les graines d’espoir : des mouvements novices deviennent plus forts, des objecteurs de consciences qui gagnent l’accord pour la reconnaissance d’un statut légal dans leurs pays, des exportations d’armes arrêtées et des actions nonviolentes se poursuivant face à une abjecte et horrible répression comme en Syrie et en Irak. Des membres de l’IRG sont investis dans nombre de ces mouvements et comme réseau de solidarité nous continuerons à nous serrer les coudes les uns les autres.

Pour parler en termes d’organisation, l’année à venir nous montrera si nous parviendrons à lever les fonds nécessaires à la poursuite de notre travail contre la militarisation de la jeunesse et à consolider le programme sur la Nonviolence. Nous aurons, bien évidemment, un autre Conseil d’administration international dans les années qui viennent – soit physiquement, soit encore une fois par voie électronique. Nous avons aussi besoin de donner de sérieux efforts intellectuels et de commencer d’ores et déjà la préparation de notre prochaine Assemblée générale (autrefois « triennale ») et de sa Conférence internationale ouverte au public. Le Conseil qui se réuni à Séoul va commencer à faire bouger les choses sur ces problèmes.

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